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Couverture du rapport sur la violence au travail
Dr. Joshua Tepper

Faire de la non-violence un indicateur de qualité

Le programme Safe Patients/Safe Staff mis en œuvre à Sinai Health System offre des ressources pour aider le personnel à prodiguer des soins sûrs et efficaces aux personnes susceptibles d'avoir des comportements agressifs ou dangereux.

L’Hôpital Grand River a formé des équipes chargées d’intervenir face aux codes d’incidents violents au travail. Si un code indiquant un comportement agressif ou un danger physique est déclenché, une réunion est immédiatement convoquée pour assurer le bien-être émotionnel, psychologique et physique de tous les membres du personnel et des patients.

Le Centre régional de santé de North Bay et le Centre de toxicomanie et de santé mentale font partie des neuf hôpitaux de l'Ontario qui mettent en œuvre le programme Safewards, série d'interventions fondées sur des données probantes visant à promouvoir la sécurité des patients et du personnel en réduisant les conflits et le confinement.

Ce ne sont là que quelques-uns des multiples exemples de la façon dont les établissements médicaux de l'Ontario agissent pour faire face à un problème grave et omniprésent – la violence au travail dans le secteur de la santé. Ces exemples proviennent d'un rapport que Qualité des services de santé Ontario vient de publier, établi à partir des plans d'amélioration de la qualité (PAQ) 2017-2018 et montrant que les organismes de soins de santé de l'Ontario s’appliquent à régler le problème.

On est de plus en plus conscient dans la province de l'importance de s'attaquer à la violence au travail et Qualité Santé Ontario pense que la prévention de la violence devrait faire partie de la culture d'amélioration de la qualité. La qualité ça compte, document cadre pour la qualité, souligne que le bien-être des soignantes et soignants est essentiel à un système de haute qualité. Toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la santé, y compris les patientes et patients, ont besoin d'un environnement sûr et exempt de violence pour s'épanouir.

Il n'existe pas de statistiques rigoureuses sur l'incidence de la violence au travail dans les hôpitaux et les autres milieux de soins en Ontario. Les statistiques provenant des États-Unis montrent toutefois que le problème est omniprésent et qu'il prend de l'ampleur. Un document publié en 2001 par le Bureau of Justice Statistics (BJS) des États-Unis fait état d'une incidence annuelle de 16,2 agressions pour 1 000 médecins, de 21,9 agressions pour 1 000 membres du personnel infirmier et de 8,5 agressions pour 1 000 travailleurs de la santé dans des postes divers.

En 2015, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée et le ministère du Travail ont annoncé la création d'un comité de leadership auquel ont participé une centaine de travailleurs, d’employeurs, de représentants du gouvernement, d’associations, de syndicats, de défenseurs des droits des patients et de chercheurs afin d'améliorer la culture de la sécurité au travail et de faire des milieux de soins de santé des lieux plus sûrs pour le personnel et les patientes et patients. En mai 2017, on a publié un rapport provisoire contenant 23 recommandations ainsi qu'une série d'outils et de ressources que les hôpitaux peuvent utiliser pour mettre en œuvre des programmes efficaces de prévention de la violence

L'une des recommandations portait sur la nécessité d’inclure les plans de prévention de la violence au travail dans les PAQ que les hôpitaux soumettent chaque année à Qualité Santé Ontario. Les hôpitaux devront inclure dans leur PAQ 2018-2019 un nouvel indicateur sur les mesures de prévention de la violence, et tous les organismes qui établissent un PAQ devront décrire ce qu’ils font pour faire de la prévention de la violence une priorité stratégique. Pour les organismes qui s’appliquent à instaurer une culture de signalement, l’objectif serait, par exemple, de faire état de davantage d'incidents dans leur PAQ. Pour ceux dont cette culture est bien implantée, cela pourrait consister à réduire le nombre d'incidents signalés.

En incluant la violence au travail dans les PAQ, on souhaite que les activités soient considérées comme une amélioration plutôt que comme une obligation, ce qui signifie que les hôpitaux et les autres organismes devront faire des changements pour améliorer la qualité des soins et non parce qu'ils sont obligés de respecter les règlements.
On peut s'attaquer à la violence au travail en améliorant la qualité grâce à la mise en place d’une culture de sécurité psychologique où tous les travailleurs sont encouragés à signaler leurs expériences. Le personnel d’administration, les intervenants de première ligne et les patientes et patients doivent tous participer aux mesures visant à faire de ces milieux des lieux où les gens sont en sécurité

Nous avons là une véritable occasion de donner à la sécurité des professionnels de la santé et des employés toute l'attention qu'elle mérite. Pour beaucoup, il est nécessaire d'améliorer les conditions de travail des fournisseurs de soins pour atteindre le triple objectif d'améliorer les soins, d'améliorer la santé de la population et d’y parvenir à un coût raisonnable – concept connu sous le nom de quadruple objectif

Notre province a beaucoup fait pour encourager une telle culture de la qualité dans le secteur de la santé – le moment est venu maintenant d'inclure la sécurité au travail dans ces efforts.

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