« Rien n'est permanent, sauf le changement », cette citation du philosophe grec Héraclite nous semble particulièrement pertinente dans le domaine de la santé.
Partout dans le monde, les systèmes de santé sont en état de changement quasi constant.
Les relations sont le fondement de notre système de santé.
Le sujet n’a jamais été abordé avec autant d'éloquence que lors de la conférence sur la qualité de la santé (TQS) qui s’est tenue récemment à Toronto, où le Dr Don Berwick et Kim Katrin Milan, conférenciers d'honneur, en ont parlé sous des angles entièrement différents.
Un système de santé de qualité assure la prestation de soins de manière intégrée dans toute une panoplie de configurations de soins et de populations de patients. Malheureusement, même un excellent système de soins de santé présente des lignes de faille dans lesquelles les patients peuvent se retrouver avec une qualité déficiente.
À la hauteur, le 11e rapport annuel de Qualité des services de santé Ontario sur le rendement du système de santé de la province et sur la santé des Ontariens documente ces lignes de faille de même que d’autres secteurs où le système peut être amélioré. Ce rapport permet de prendre le pouls du système sur un large spectre et d’obtenir des témoignages de gens comme Gordon, Lilac et Elgin, qui nous partagent leur expérience comme patient, et celle de Shawn Dookie, une infirmière praticienne.
Selon un récent rapport de Qualité des services de santé Ontario, 9 millions d’ordonnances, chaque année, une personne sur sept se fait prescrire des opioïdes dans la province. Plus de 9 millions d’opioïdes ont ainsi été prescrits en 2015-2016. Le Canada est le pays qui consomme le plus d’opioïdes sur ordonnance au monde, après les États-Unis.
Malheureusement, de nombreuses personnes se procurent auprès de sources légitimes et illicites ces médicaments qui créent une forte dépendance et ne leur apportent aucun bienfait. Il s’agit d’un problème complexe qui concerne de nombreux professionnels de la santé, et de multiples facteurs aggravent la situation. Alors que les médecins doivent composer avec la difficulté de traiter des personnes souvent atteintes de troubles complexes avec peu de ressources, des méthodes de prescription plus appropriées font partie de la solution.