Mesures envisagées pour améliorer la qualité des soins
Se rappeler « l'objectif oublié » Si vous travaillez dans le domaine de la santé, vous avez probablement entendu parler du triple objectif mis au point par l’Institute for Healthcare Improvement.
Ce modèle vise trois objectifs : une population en meilleure santé, des soins axés sur les patientes et patients, et l’optimisation des ressources.
Depuis quelque temps, il est question de ce que les gens appellent un objectif « oublié »: Améliorer la vie professionnelle des travailleurs de la santé, y compris celle des cliniciennes et cliniciens et du personnel. Autrement dit, prendre soin de celles et ceux qui fournissent des soins.
Les Dr Thomas Bodenheimer et Christine Sinsky ont parlé du concept du quadruple objectif dans un article paru dans les Annals of Family Medicine, affirmant que pour réaliser pleinement tous les éléments du triple objectif, il faut aussi améliorer les expériences et la vie des fournisseurs de soins de santé.
Le document corrobore ce que nous ont dit de nombreuses personnes au sujet du stress, de l’épuisement et du surmenage au travail. Beaucoup nous ont aussi parlé du sentiment de culpabilité et de déception lié au fait de travailler dans un cadre qui n’est pas toujours propice à la satisfaction de s’occuper des gens ou de nouer des liens essentiels avec la patiente ou le patient, raison pour laquelle nombre de ces personnes ont choisi de travailler dans le domaine.
C’est ce type de situation qui peut conduire au surmenage professionnel, et ces fournisseurs ne sont pas les seuls à le penser. De fait, un article publié dans le Canadian Medical Association Journal indique que le taux de surmenage chez les résidents de médecine peut atteindre 50 %. Et lorsque les gens sont surmenés, ils peuvent faire des erreurs, avoir moins d’empathie, et même quitter la profession, autant de conséquences qui se répercutent parfois sur les soins prodigués aux patientes et patients.
Quand j’entends un fournisseur de soins me dire que la difficulté de jongler entre les soins à prodiguer chaque jour et les tâches administratives lui donne l’impression d’un « bulldozer sur le point de l’écraser », je sais que nous devons nous concentrer sur ce quadruple objectif.
Selon un rapport de l’Institute for Healthcare Improvement, « Beaucoup de preuves convergent vers la conclusion qu’il est plus productif de créer des soignantes et soignants plus heureux, en meilleure santé et plus résilients, que cela produit de meilleurs résultats pour les patientes et patients et permet aux organismes de soins de beaucoup moins gaspiller et dépenser ». Nous ne comprenons peut-être pas tous les facteurs qui sous-tendent les taux croissants de stress et d’épuisement, mais nous savons que nous devons créer des environnements où les professionnelles et professionnels de la santé peuvent s’épanouir et fournir des soins de meilleure qualité.
Qualité des services de santé Ontario aborde la question dans La qualité ça compte, cadre que nous avons établi pour établir un système de santé de qualité centré sur les patientes et patients. Dans ce document, nous présentons un langage commun et une définition de la qualité à laquelle tous les intervenants et intervenants du secteur de la santé peuvent aspirer.
Avant de définir ce que nous entendons par « qualité de soins », La qualité ça compte décrit les éléments clés propices à la qualité, notamment permettre aux professionnelles et professionnels et aux aidantes et aidants de se sentir bien dans leur travail. La qualité ça compte parle de « repenser » le système de santé en accord avec les patientes et patients, les familles et les fournisseurs de soins. Cette approche peut contribuer à réduire les expériences négatives aussi bien pour les patientes et patients que pour les professionnelles et professionnels.
La nécessité de prendre soin des fournisseurs de soins, de les aider non seulement à faire face, mais aussi à réussir, n’a pas été « oubliée », mais n’a pas non plus été au centre des pensées. Nous espérons que La qualité ça compte nous fera réfléchir à ce dont nous avons besoin pour réaliser ce quatrième objectif.