Partout en Ontario, les patients sont en droit de s’attendre à recevoir d’excellents soins de notre système de santé. Et c’est habituellement le cas. Mais dans de trop nombreuses situations, la qualité des soins que les gens reçoivent peut varier selon l’endroit où ils habitent.
Par exemple, les personnes habitant dans le Nord-Est et qui reçoivent un diagnostic de règles abondantes sont dix fois plus à risque de subir une hystérectomie que celles habitant à Toronto. De la même manière, les personnes hospitalisées pour une fracture de la hanche ont une possibilité de mourir dans les 30 jours suivant leur admission qui varie de 3 % à 16 % dans les 50 hôpitaux de la province aux volumes les plus élevés.
On peut toujours s’attendre à un certain écart dans les soins en raison de différences dans les problèmes de santé sous-jacents des patients ou de leurs préférences en matière de traitements. Toutefois, de vastes écarts régionaux injustifiés dans les pratiques et les résultats sont souvent le symptôme d’un système qui n’est pas suffisamment ciblé. Il y a plusieurs dizaines d’années, le Dr John E. Wennberg, renommé chercheur des services de santé, et ses collègues du Dartmouth Institute of Health Policy and Clinical Practice aux États-Unis ont déterminé que de tels écarts régionaux indiquaient un manque de « normes de pratique fondées sur des données probantes ».
Il y a deux ans, Qualité des services de santé Ontario a lancé une initiative visant à s’attaquer de front à cet enjeu important.